• Occupons Montréal : Lettre ouverte à Gérald Tremblay

    Monsieur le maire,

    Je tiens à vous faire part de ma profonde déception devant le spectacle affligeant du démantèlement du campement d’Occupons Montréal par le SPVM ce matin. Vous aviez pourtant promis de vous montrer tolérant si les indignés qui occupaient la Place du Peuple satisfaisaient aux exigences des services d’incendie et de police de la ville. Or, bien qu’ils aient scrupuleusement respecté toutes les conditions qui leur étaient imposées, vous revenez aujourd’hui sur votre parole en les chassant comme des indésirables.

    De nombreuses personnes sans domicile fixe s’étaient jointes au campement, et je m’inquiète vivement de leur sort à l’approche de l’hiver. Monsieur le maire, quand vous rentrerez chez vous bien au chaud, j’espère que vous aurez une pensée pour les quelque 3 000 sans-abri de Montréal qui devront affronter les grands froids sans même une tente pour se protéger. La population se souviendra sûrement, le moment venu, que vous ne respectez pas votre parole et que vous ne vous souciez guère du sort des plus démunis.

    Si vous avez cru mettre un terme à ce mouvement en démantelant un campement, vous risquez de déchanter dans les semaines et les mois qui viennent. L’indignation devant les injustices criantes de notre société ne s’évanouira pas avec la disparition de quelques tentes au cœur de la ville. Vous pouvez compter sur moi et sur beaucoup d’autres pour faire en sorte que ce jour ne soit pas oublié.

    Salutations,

     

    Appel

     

    Occupons Montréal : Lettre ouverte à Gérald Tremblay

     

    Message au 1 % de l'humanité qui détient 40 % des richesses de la planète, et qui n'en a jamais assez :

      


    Hier encore, nous étions les sans voix, les sans visage, isolés chacun dans son coin. Vous pouviez nous exploiter à votre guise, nous n'avions pas la force du nombre parce que nous étions divisés; parce que vous aviez tout fait pour nous isoler. Jusqu'au jour où nous en avons eu assez. Jusqu'au jour où notre indignation est devenue plus forte que vos stratagèmes, que vos opiums, que vos germes de discorde. Nous commençons seulement à nous regrouper. Nous représentons 99 % de l'humanité. Nous ne nous tairons plus. Vous avez retiré de vos villes nos campements qui étaient comme des tumeurs; désormais, nous serons les métastases de votre système. Tant que nous vivrons, vous n'aurez plus la paix. Nous serons de plus en plus nombreux. De plus en plus déterminés.

     


    Demain, nous serons vraiment "les 99 %". Unis. Solidaires. Et rien ne pourra plus nous arrêter.

     


    Nous ne nous résignerons plus. Nous ne nous tairons plus. Nous sommes ensemble. Vous êtes cernés.

     

      

     


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