• La Meute

    C'est un immense artiste; cela, personne ne peut le contester.  Un poète; un musicien; un rocker d'exception.  Dans l'histoire du rock français, il y a Gainsbourg, Bashung et lui.

    Lui, c'est Bertrand Cantat, auteur-compositeur et interprète à la tête de Noir Désir, le groupe le plus important que le rock français ait engendré.  J'ai suivi la carrière de cette formation depuis ses premiers balbutiements, au début des années 1980, jusqu'à son dernier album, le magnifique Des visages des figures, paru en 2001.  J'ose le dire, j'étais un fan fini de Noir Désir et de son chanteur, le parolier et rocker français le plus pertinent et électrisant des années 1987-1996.

    Puis, par un jour gris de fin juillet 2003, survint le terrible drame de Vilnius : Bertrand Cantat avait tué à coups de poings sa compagne, la délicieuse actrice française Marie Trintignant, dans un sordide hôtel lithuanien, au bout d'une nuit de coke, de beuverie, de violence et de folie.  J'étais aussi consterné que si un dieu tombé du ciel s'était écrasé et désintégré devant moi.  J'étais si bouleversé, en fait, que malgré ma vive admiration pour Noir Désir, j'ai été incapable d'écouter les albums du groupe pendant de longues années.

    Entre l'artiste que j'idolâtrais et l'assassin qui croupissait en prison, la dichotomie était trop forte et je me refusais à essayer de concilier ces deux faces du même homme.  Chaque fois que je pensais à Cantat, le visage tuméfié de Marie Trintignant se superposait au sien dans mon esprit et j'en éprouvais des haut-le-coeur.

    Je ne conçois pas qu'un homme puisse agresser physiquement une femme, que ce soit pour la frapper ou pour la violer.  C'est à mes yeux un acte d'une lâcheté sans nom.

    Le couple Cantat-Trintignant prenait beaucoup de coke, paraît-il; en cette nuit funeste, on dit qu'ils en avaient consommé une grande quantité.  La cocaïne est probablement la plus terrible de toutes les drogues: elle crée très rapidement une forte dépendance et elle rend fou à brève échéance.  C'est la drogue préférée des timorés, des "mal dans leur peau", parce qu'elle procure un sentiment de puissance et d'invulnérabilité.  Au mieux, elle fera de vous un être bavard, condescendant, péremptoire et bête; au pire, elle peut vous transformer en un criminel sans scrupules, capable de tuer pour un gramme de poudre... ou pour les moyens de s'en procurer.

    J'ai des amis qui ont tout perdu en devenant esclaves de la coke; quelques-uns y ont même laissé leur vie.  J'ai vu de brillants esprits devenir des épaves infréquentables, uniquement occupés à vous extorquer l'argent de leur prochaine dose.  J'ai vu des garçons doux comme des agneaux se muer en véritables bombes d'agressivité, les poings brandis à tout propos, complètement paranoïaques.

    Ce n'est pas une excuse, mais c'est sans doute une explication : la cocaïne a fort probablement joué un rôle majeur dans le drame de Vilnius.  Ça ne justifie nullement le crime de Bertrand Cantat, mais il me semble que ça l'atténue quelque peu...  Surtout s'il a eu le bon sens, depuis, de se désintoxiquer et de renoncer à tout jamais à cette substance maudite.

    Je n'ignore pas, non plus, qu'il existe des relations toxiques, des couples passionnément amoureux qui s'enfoncent peu à peu dans une spirale de ressentiment et de haine pouvant mener jusqu'au drame, jusqu'à l'irréparable.  Il n'est besoin, pour s'en convaincre, que de lire les faits divers des journaux.  De l'amour à la guerre, il n'y a quelquefois qu'un tout petit pas à franchir.  Cette mécanique est très bien décrite dans War of the Roses, l'excellente comédie noire de Danny DeVito; le film le plus dur qu'il m'ait été donné de voir sur le désamour et l'enfer conjugal.  Marie Trintignant et Bertrand Cantat vivaient-ils une relation de ce genre?  C'est fort possible et là encore, si ça n'excuse rien, ça pourrait expliquer bien des choses.

    Cependant, j'avais beau me faire ces réflexions, je n'arrivais pas à pardonner son geste à Cantat ni à réécouter les disques de Noir Désir.  Comme admirateur de son oeuvre, je me sentais souillé; trahi.  Les paroles de "Tostaky" me revenaient en tête : "nous survolons des villes / (des) autoroutes en friche / diagonales perdues / et des droites au hasard / des femmes sans visage / à l'atterrissage / soyons désinvoltes / n'ayons l'air de rien..."  Et je me disais qu'il n'était plus possible d'être désinvolte après ce qui s'était passé; que lui-même ne pourrait plus jamais "avoir l'air de rien", qu'il allait devoir porter jusqu'au bout les stigmates de cette nuit d'horreur.

    Certes, il ne faut pas confondre l'oeuvre et l'homme; sans quoi on ne lirait plus des chefs-d'oeuvre comme le Voyage au bout de la nuit, parce que Céline était un antisémite notoire en plein cauchemar nazi (ce qui prouve qu'on peut être à la fois un génie et un sale con), ni même les merveilleuses ballades de François Villon, lequel a mené une vie de criminel et vraisemblablement d'assassin.  Et que dire de William Burroughs qui a tué sa femme d'une balle dans la tête, par jeu, un soir de beuverie et de défonce?  Ou encore de Phil Spector, génial producteur, compositeur et arrangeur mais esprit perturbé, qui a maintes fois pointé son revolver sur des artistes en studio et qui purge d'ailleurs une sentence à vie pour meurtre?  Les succès des Crystals et des Ronettes n'en sont pas moins sublimes pour autant, même si ce dément battait ses chanteuses et terrorisait son entourage.

    Bertrand Cantat ne m'a jamais donné l'impression d'être un psychopathe à la Phil Spector.  Je voyais plutôt en lui un malheureux qui avait succombé à ses démons et dérapé, comme cela peut arriver à n'importe qui ou presque.  Car après tout, il est bien évident qu'il n'avait pas l'intention de tuer sa compagne en cette nuit fatidique et qu'en ce sens, on peut raisonnablement parler d'un accident.  Oui, c'est un malheureux, désormais condamné à vivre avec le chagrin, la honte, le remords, sous les regards éternellement réprobateurs de ses contemporains.  Une punition d'autant plus lourde qu'il s'agit là d'une personnalité publique dont les moindres gestes sont scrutés à la loupe, commentés, médiatisés.  Et même si je n'arrivais toujours pas à surmonter le blocage qui m'interdisait de réécouter ses chansons, je ne pouvais m'empêcher de ressentir une certaine compassion pour l'idole déchue.  Sans oublier toutefois, bien entendu, que la première victime, dans cette pénible affaire, était la pauvre Marie Trintignant.

    Même si le temps n'efface rien, il atténue tout, et je ne pensais plus guère à Cantat ni à cette triste histoire que de loin en loin... jusqu'au début de cette semaine, alors que le Théâtre du Nouveau Monde a dévoilé sa programmation pour la saison 2011-2012.  Une saison qui se conclut avec le "cycle des femmes" de Sophocle -- Les Trachiniennes, Électre et Antigone -- dans une mise en scène de Wajdi Mouawad, avec la participation de Bertrand Cantat en personne, non seulement à la composition musicale mais aussi sur scène!  Je reconnais bien là le génie de la provocation de Mouawad; je me demande toutefois s'il s'attendait à susciter autant de remous, en l'occurrence?  Parions que oui.

    Dans les heures qui ont suivi cette annonce, la meute s'est réveillée, hideuse comme toujours, assoiffée de sang.  La meute des bien-pensants éternellement en quête de boucs émissaires et d'agneaux sacrificiels.  La meute qui traque le Juif sous les nazis et le collabo après la libération.  La meute qui s'ennuie bien, au fond, du bon vieux temps où les exécutions étaient publiques -- et fréquentes, qu'on se divertisse un peu!  La meute qui ne croit pas à la réhabilitation, qui se fiche des circonstances, qui condamne sans savoir et tue sans réfléchir.  La meute tapie sous le fragile vernis de civilisation qui menace constamment de craquer.  La meute des pogroms, des nuits de cristal et des lynchages collectifs.  La meute humaine, mille fois plus redoutable que les loups.

    La présence éventuelle de Bertrand Cantat sur la scène du TNM en 2012 déclenche une telle levée de boucliers, en ce moment, que j'en ai le tournis.  C'est à qui lancera la pierre à Cantat; à qui vouera aux gémonies Wajdi Mouawad, le TNM et sa directrice artistique, Lorraine Pintal, pour avoir invité le sulfureux rocker.  C'est juste si l'on n'accuse pas tout ce beau monde d'encourager la violence faite aux femmes, voire de complicité après le fait.  Pour un peu, on les enfermerait tous ensemble dans un cachot et on jetterait la clé.

    Rien ne peut effacer les actions passées de Bertrand Cantat ni, malheureusement, ramener à la vie Marie Trintignant.  Cependant, il a purgé sa peine de prison et si la justice carcérale a encore un sens, il doit avoir le droit de se réhabiliter et de réintégrer la société comme n'importe quel quidam dans sa situation.  Il se trouve simplement qu'il n'est pas plombier, avoué de notaire ou technicien de surface, mais auteur-compositeur et interprète.  Il ne peut se réhabiliter que sous les projecteurs, exposé au jugement du public; c'est dans la nature même du métier qu'il exerce.  Qu'importe : pour la meute, il ne sera jamais assez puni, n'aura jamais fini de payer et, dans le fond, ne mérite pas vraiment d'exister.  Que ne s'est-il pendu dans sa cellule, n'est-ce pas!  Bande d'hypocrites qui se récusent dès qu'on leur parle de rétablir la peine de mort...

    La violence de la meute ne me répugne pas moins que celle de trop d'hommes à l'endroit des femmes; pour être plus cachée, elle n'en est pas moins hideuse et peut faire bien plus de dégâts -- parlez-en aux survivants des camps de la mort nazis.  Or, les jappements de cette meute ont eu sur moi un curieux effet : j'ai ressorti mes disques de Noir Désir.  Veuillez rendre l'âme (à qui elle appartient), Tostaky, 666.667 Club...  Ces albums n'ont pas pris une ride; j'y ai retrouvé, intacts, le lyrisme, l'urgence et la pertinence d'autrefois.

    Au fond, je devrais plutôt remercier la meute : elle m'a guéri de mon blocage et m'a permis de renouer avec un artiste d'exception.  Un artiste que j'aurai plaisir à aller applaudir sur la scène du TNM, l'an prochain, si l'occasion m'en est donnée.  Je n'applaudirai pas le meurtrier de Marie Trintignant (ce que les gens peuvent être bêtes, à tout mélanger de la sorte!) mais bien le formidable chanteur, le parolier et musicien inspiré à qui je dois tant d'émotions artistiques et d'instants inoubliables.  De même, je ne songe pas constamment à l'antisémitisme de Céline quand je lis ses oeuvres, pas plus qu'à l'instrumentalisation de Wagner par les nazis quand j'écoute Lohengrin.

    Si le mot "réhabilitation" veut dire quelque chose, Bertrand Cantat participera l'an prochain, à Montréal, à un fabuleux spectacle, mis en scène par un authentique génie du théâtre actuel, qui tendra la main, à vingt-quatre siècles de distance, à des femmes qui se révoltent contre leur condition et exigent leur place au soleil.  À la réflexion, le chanteur ne pouvait mieux choisir les circonstances de son retour sur scène... pourvu que la meute déchaînée lui en laisse finalement le loisir.

    Hélas, rien n'est moins sûr : depuis l'aube de l'humanité, la meute gagne plus souvent qu'elle ne perd, comme en témoigne le long sillage sanglant qu'elle a laissé derrière elle au fil de l'histoire.  Ceux et celles qui ont le courage de l'affronter malgré tout n'en ont que plus de mérite à mes yeux.

     


  • Commentaires

    1
    Espritouvert Profil de Espritouvert
    Jeudi 7 Avril 2011 à 21:13

    Ceci est un texte des plus éclairants et fondamental que plusieurs critiques devraient lire avant de condamner Bertrand Cantat Ad vitam aeternam et de porter un jugement définitif sur son droit à continuer sa carrière. Pour moi cet écrit répond aux soupçons que j'ai toujours eus depuis le triste événement sur les circonstances précédant la mort involontaire de Marie Trintignant.

    2
    delphinecolibri
    Jeudi 7 Avril 2011 à 21:14

    Les Français ne retiennent rien de leur Histoire...Collaborateurs...Frontistes...Sarkozistes...bling bling...


    J'ai quelque fois mal de me dire que décidémment la meute est toujours là!!!!

    3
    delphinecolibri
    Jeudi 7 Avril 2011 à 21:17

    Cantat a tout perdu......c'est courageux de continuer...


     

    4
    Jeudi 7 Avril 2011 à 21:25

    je pense que ce qui résume le mieux ce que la meute de "bien-pensants" pense - et attention avec ce terme, il pourrait fort bien se retourner contre vous - c'est que l'homme a sans doute le droit à une "nouvelle vie", il a certes "purgé sa peine", mais qu'au final, aller sur scène, c'est aller récolter l'amour du public. et un certaine frange de ce public n'accepte pas que Cantat ait encore droit à cet amour, vu ce qu'il a fait.

    après, c'est au choix des gens d'assiter ou pas à la représentation.

    moi je n'irai pas. mais c'est moi...

    5
    karen12
    Samedi 9 Avril 2011 à 03:09

    Quelle confusion intellectuelle dans ce texte. La coke, les juifs, les nazis, les collabos, Céline... C'est affolant.

    Il n'y a pas de 'meute' malheureusement. Il n'y a que des faits. Et si 'meute' il y avait, vous y joignez sans ménagement un comédien d'exception, avec une carrière encore plus admirable que celle de Cantat: Jean-Louis Trintignant, qui a lu Céline, écouté de grands compositeurs classiques avec sans doute tout le recul qu'il se doit. On ne lui apprendra pas, pas plus qu'à d'autres, à ne pas confondre l'homme et l'oeuvre. Mais pour qui vous prenez vous pour donner des leçons aussi simplistes et basiques? Quand cet homme dit que Bertrand Cantat est l'homme qu'il déteste le plus au monde, ce n'est pas seulement parce qu'il aurait, dans un geste involontaire, tué sa fille. C'est bien plus complexe. Aussi complexe que cette idée de 'meute' est simpliste.

    Premièrement, pour avoir cotoyé des femmes battues, apprenez qu'il faut VRAIMENT frapper jusqu'au point où l'on se rende compte qu'on dépasse les limites du supportable pour TUER une femme. La coke n'a rien à voir là-dedans. Tous les cocaïnomanes ne s'entretuent pas dans une crise de jalousie. Et même sous coke, on est encore très conscient de pas mal de choses. La coke, ce n'est pas un hallucinogène, loin de là.

    Deuxièmement, la première chose que fait Cantat après s'être rendu compte que le pronostic vital de Marie est passablement entamé - très conscient d'ailleurs- il téléphone. Aux secours? Pas du tout. A un membre du groupe Noir Désir pour savoir ce qu'il doit faire pour sauver SA propre peau. Edifiant. Cela se passe de commentaires.

    Personnellement j'accorde peu d'importance au fait que Cantat ait fait de la prison ou non. Ce terme 'payer/ il a payé' me dégoûte. Les gens voudraient qu'il ait payé quoi au juste? Se demandent-ils seulement si l'on peut 'payer' le prix d'une vie? C'est insensé. Et à qui? A la société? Mais la société s'en balance, ce qu'elle veut c'est cacher le crime, pas la rédemption. 

    Ce n'est pas cela le problème. Le problème c'est qu'il ne se soit jamais comporté autrement que pour sauver sa peau, même auprès de la famille de Marie. Qu'il se soit enfermé dans cette image pathétique d'Amour Passion' pour justifier l'injustifiable, et s'amender d'un repentir en actes. Ce qui est obscène, c'est de voir des gens, ou dois-je dire 'des meutes de gens'? pour parler comme vous, qui osent enjamber la peine des parents de Marie - le jour où on tuera leur fille à mains nues, on en reparlera- pour écrire à Cantat combien ils comprennent que la passion puisse tuer et que Cantat, devant ces fans absolument stupides, qui osent plaquer un romantisme primaire sur une banale violence domestique, ne rectifie pas le tir devant les médias, en ramenant le crime à ce qu'il est: injustifiable, et surtout pas romanesque. Mais bien entendu, Cantat travaille son image, bien plus qu'il ne travaille sur lui-même. Le crime passionnel est bien plus seyant que la banalité du mal, comme l'a si bien définie Anna Arendt.

    Autre chose en passant, vous parlez des survivants des camps. Est-ce parce que vous savez de quoi vous parlez? Ma grand-mère a survécu aux camps. Je trouve vos lignes tellement idiotes concernant ce sujet. Si seulement vous saviez comme elle détestait toute forme de violence.  Comme elle s'attachait au fond des choses, à l'âme. 

    Attachons nous à l'âme de Cantat, deux minutes. Après avoir voulu sauver sa peau, n'avoir pas démenti une image piteusement romantique attirant des fans exaltés par l'amour passion qui va jusqu'à tuer -ces gens là manquent-ils à ce point d'adrénaline pour s'exalter devant de tels actes?- avoir totalement négligé la peine des parents de Marie, il a, pour couronner le tout, montré une absence totale de reconnaissance à la mère de ses enfants qui a absolument tout sacrifié pour qu'il puisse s'en sortir. Ce qu'elle stipule avant de suicider, devant tant d'égoïsme et de négligence.

    La 'meute' comme vous l'appelez, n'a que faire des exaltations romanesques des fans de Cantat. La meute a des grands parents qui sont sortis des camps, des mères victimes de violences domestiques, la meute a lu Hannah Arendt et sait que la violence est une banalité. Malheureusement.Pour l'humanité et pour Cantat, qui n'est qu'un homme très banal en ce qui concerne le crime. Et non pas ce rebelle fantasmé tuant à mains nues par passion, "oh mon dieu, comme c'est beau, comme c'est tragique, comme c'est théatral..." Tout cela est pitoyable. Cet engouement, cette exaltation presque religieuse face au crime le plus vil :une pauvre jalousie fondée sur un sms doublée d'une violence inouie.

    Par pitié, par décence pour Jean-Louis Trintignant, pour les criminels qui eux se sont retournés et ont su qu'ils n'étaient plus le centre du monde, pour Marie: arrêtez de nous bassiner avec le fait que les gens qui pensent autrement sont de pauvres ignares déguisés en juges impitoyables. 

    Je demande une seule chose: Où est Marie? Où est Marie Trintignant dans cette mascarade de rédemption que Cantat nous sert?

    Nulle part. On ne voit que son égo. Comme son premier coup de fil pendant que Marie agonise. Comme son absence de pensée pour Jean-Louis Trintignant AVANT qu'il ne s'offusque.

    Marie n'est nulle part.

    C'est ça le scandale. 

     

     

     

     

    6
    karen12
    Samedi 9 Avril 2011 à 04:23

    ps: Les Nazis n'ont jamais défendu les femmes battues. Pour votre culture, ma grand-mère, résistante non-juive, est revenue stérile des camps. Je laisse à votre discrétion de réfléchir sur les traitements qu'elle y a subi. Elle a épousé un juif, mon grand père, dont la femme et les deux enfants avaient été gazés à Auschwitch.

    Vous serez bien aimable de ne pas comparer les gens qui, comme moi, ne soutiennent pas ce monument d'égocentrisme qu'est Bertrand Cantat, à des futurs Nazis. C'est une insulte bien basse et un raccourci très malhonnête.

    7
    mimi24
    Samedi 9 Avril 2011 à 12:31

    Merci merci merci, pour moi, pour lui...

    Je suis québécoise, j'habite en France, quand la nouvelle de cet "assassinat" est tombé, j'étais à Montréal, dans un couple trop passionnel pour être compris. Il y avait de la défonce, du mal de vivre et certaine fois de la violence. Ca nous a fait réfléchir...un accident est si vite arrivé; tu me dis une horreur, je te pousse, tu tombes sur un coin de table, et paf l'irréversible...

    J'ai aussi pensé à Villon, à James Brown, Ike Turner...le film "Lune de fiel"...toutes ses histoires qui auraient pu mal finir et qui ne tenaient qu'à un fil.Mais que tout les bien-pensants encensent encore aujourd'hui. Vous n'avez pas tout mélanger, vous mettez sur table la connerie humaine, avec des exemples concrets.Vous avez trouvé les mots qui me manquait. 

    Y'a des femmes qui poussent leur homme à bout. Ca ne justifie pas, mais ceci est bien réel: des chieuses, des chiantes, des emmerderesses...Cantat n'avait jamais eu de problèmes de violences avant, ni de dope d'ailleurs. Nous n'y étions pas, dans cette chambre d'hôtel ni dans la relation qu'ils avaient.  Il aurait dû choisir de partir me dirait vous, mais s'il l'aimait inconditionnellement? Femmes féministes jusqu'au-bout-iste, n'avez jamais supporté une situation parce que vous étiez faible à ce moment de votre vie?Come on...

    Et la justice...pffit...vous la connaissez la justice française? Et la Lithuanienne..? N'importe quoi. Par exemple, le premier qui porte plainte, même s'il est "l'agresseur" va gagner sa cause.La victime devient l'agresseur et vice versa. C'est ça la justice de ce côté de l'océan. Et pis si votre gentil papa est ami du flic du coin, vous pouvez comettre les crimes que vous voulez ou presque...parce que les flics ne viendront pas vous donnez le papier pour votre convocation à la coure, comme ça vous n'y serez pas et c'est sûr, vous allez perdre...enfin...

    Je suis contente de voir que certains québécois ont des couilles et de la gueule parce que je commencait franchement à avoir honte d'être québécoise.

    Entendons-nous bien, tuer des gens c'est IMPARDONNABLE, mais soyons humains; avec la faculté de réfléchir,de peser le pour et le contre, de voir les 2 côtés de la médaille, de pardonner peut-être même... Et celle de ne pas se comporter comme des animaux, des meutes comme vous dites.

    8
    Appel Profil de Appel
    Samedi 9 Avril 2011 à 17:05

    @karen12 : Je vous remercie d'avoir pris le temps de commenter si longuement mes deux billets (car je présume que vous les avez lus tous les deux?) au sujet de cette très pénible affaire.  J'ai l'impression, toutefois, que vous m'avez lu en diagonale, dans l'intention bien arrêtée de me prendre en faute.  Ainsi, où avez-vous pris que j'assimilais Jean-Louis Trintignant à cette meute enragée? J'ai écrit très exactement le contraire dans mon dernier billet.  Je vais vous dire une bonne chose : jamais je ne me permettrais de seulement mentionner le nom de Bertrand Cantat devant ce père éploré, et j'estime que ce serait parfaitement obscène de le faire.  Je suis moi-même père d'une fille que j'adore et s'il lui arrivait ce qui est arrivé à la pauvre Marie Trintignant, je n'aurais plus qu'une seule obsession dans la vie, ce serait de voir crever, comme un cloporte sous la botte, le salaud qui lui aurait fait subir cet effroyable supplice.  J'ai aussi mentionné plus d'une fois à quel point le sort tragique de cette actrice, que j'admirais beaucoup, incidemment, m'horrifie au plus haut point.  Là encore, je ne sache pas avoir écrit que cétait "beau, tragique, théâtral", un acte quasi  héroïque "d'amour-passion" : j'ai dit et répété, au contraire, que c'était atroce, sordide, monstrueux et à jamais impardonnable.  Ma conviction profonde est que chaque être humain est capable du meilleur comme du pire; que nul n'est à l'abri d'un moment de folie passagère ou de violence incontrôlée.  C'est dans cette optique que j'ai voulu relativiser -- et non banaliser -- le crime de Cantat, comme celui de n'importe qui d'autre en pareilles circonstances.  Je n'ai pas cherché à glorifier Cantat, et encore moins son crime, en défendant son droit à la réhabilitation : j'ai fait le pari de défendre un principe qui m'apparaît fondamental, celui de tout être humain à bénéficier d'une seconde chance dans la vie.  Je n'aurais eu aucun mérite, je pense, à défendre ce droit pour un voleur à la tire ou un petit dealer de cannabis; ce cas extrême d'un homme ayant commis un meurtre abominable était bien plus révélateur à mes yeux.  De nombreuses femmes éminemment respectables ont d'ailleurs pris publiquement  position, elles aussi, en faveur du droit à la réhabilitation de Cantat, ce qui m'a conforté dans ma démarche -- car je suis constamment envahi par le doute et j'avais conscience, en l'occurrence, de défendre quelqu'un d'assez difficilement défendable.  J'ai assez dit, aussi, toute la répulsion que j'éprouve à l'égard de la violence contre les femmes, pour que l'on n'aille pas m'accuser de chercher à la cautionner.  Quant aux camps nazis, n'étant pas européen, je n'ai pas de grand-mère qui y a survécu, mais ma famille compte aussi son lot de morts et d'estropiés qui se sont courageusement battus, sur une terre qui leur était étrangère, pour libérer votre grand-mère, justement.  Je trouve cet argument bien commode : il y a une survivante des camps nazis dans ma famille, donc, vous n'avez pas le droit de me parler de nazisme.  Il se trouve que j'ai une formation en sciences humaines et en philosophie, et que j'ai particulièrement étudié la question du nazisme et du totalitarisme.  Oublier l'histoire, c'est se condamner à la revivre; or, on oublie trop que Hitler a pris le pouvoir de façon parfaitement démocratique, en obtenant la majorité des voix aux élections, et qu'il a profité d'une période de crise, alors que l'Allemagne était plongée dans le plus grand désarroi et acculée à la faillite, pour exciter les plus bas instincts de la population en désignant des boucs émissaires -- les Juifs, bien sûr, mais aussi les communistes, les Tziganes, les homosexuels et quiconque pouvait représenter une proie facile.  Si un grand peuple moderne, de haute culture, éminemment civilisé, ayant donné au monde plusieurs de ses plus grands génies, a pu sombrer en quelques années dans une telle barbarie, je pense qu'aucun peuple de la terre ne peut se croire à l'abri du phénomène.  C'est dans ce sens que j'ai parlé de "meute" -- car il y a bien réflexe de meute quand l'immense majorité d'une population tombe à bras raccourcis sur une poignée d'individus -- dans ce cas-ci, des artistes inoffensifs -- et quand je dis "inoffensifs", je ne fais pas allusion à Cantat lui-même.  Si l'on s'était contenté de dénoncer la présence de Cantat sur scène et d'appeler au boycott de cette production théâtrale, je n'y aurais rien trouvé à redire; mais ce débat s'est tout de suite enflammé et en quelques heures, on a refait le procès de Cantat sur la place publique en allongeant la liste des accusés pour y inclure, par association, Wajdi Mouawad, Lorraine Pintal, le TNM et tous les artistes et artisans qui y travaillent, de même que les minables comme moi (car c'est bien ainsi que vous me considérez, n'est-ce pas?) qui ont l'outrecuidance de se positionner à contre-courant pour défendre des principes auxquels ils croient.  Vous pouvez avoir d'autres principes, défendre d'autres idéaux; cela, je le comprends et le respecte tout à fait.  Je ne prétends pas détenir la Vérité ni le monopole de la Vertu.  Mais je vous saurais gré de ne pas me faire dire, au nom de vos propres grands  principes, le contraire de ce que j'ai dit.  Si j'ai pu heurter vos sentiments, vous m'en voyez navré; de cela, mais de cela seulement, je me repens sincèrement.  Tout être humain porte ses propres cicatrices et doit apprendre à vivre avec les traumatismes du passé.  À dix ans, j'ai vu la tête d'un homme ensanglantée au bout d'une pique, au milieu d'une foule en liesse : je ne sais pas si vous pouvez imaginer l'impression qu'une telle vision peut faire à un si jeune garçon.  Sachez que quand je parle de "meute", je sais exactement ce que je dis -- au moins autant que vous quand vous parlez de camps nazis.

    9
    karen12
    Samedi 9 Avril 2011 à 21:29

    Premièrement: Décrire TOUS les gens qui n'accordent pas de pardon facile à Cantat - et déplacé à mon avis car s'il est des personnes qui doivent le pardonner, ce n'est ni vous ni moi mais seulement les proches de Marie- comme une 'meute' inclut logiquement Jean-Louis Trintignant, il serait même le chef de cette meute si on raisonne très mathématiquement.

     

    Deuxièmement:" il y a une survivante des camps nazis dans ma famille, donc, vous n'avez pas le droit de me parler de nazisme." Cette phrase révèle beaucoup de votre capacité à comprendre. Vos raccourcis sont affligeants. Je n'ai mentionné ma grand-mère que parce que ce parallèle est totalement déplacé. Les survivants des camps, les nazis? Mais restez donc dans les limites de ce sujet qui n'a rien à voir avec l'holocauste. Vous avez écrit avoir peur du retour du nazisme quand vous voyez que des gens ont la décence de se dire offusqué du COMPORTEMENT de Cantat. Excusez moi mais c'est affolant de stupidité et c'est une insulte pour les gens qui ne pensent pas comme vous. Quelle est cette mode de nous ressortir les camps et les nazis à tout bout de champ? Et maintenant pour une affaire de violence domestique? Tout ça parce que des gens analysent la situation différemment?  je trouve ça obscène. Des gens autres que vous, par leur seule capacité à analyser le comportement de Cantat comme irrecevable APRÈS son crime, sont une menace nazie pour la société de demain? Ces gens là crient "au sang à l'assassin, en prison et sont incapables de pardon"? Mais quelle réduction...c'est tellement pratique, n'est ce pas? Ma grand mère doit se retourner dans sa tombe.Laissons le Nazisme où il est quand on parle de Canta, voilà tout ce que je vous demande. Et en connaissance de cause.

    De plus vous prenez très personnellement les arguments que j'ai développés. Vous pourriez avoir des grands parents rescapés des camps je vous parlerai de la même façon, qu'il y en ait dans votre famille qui aient combattus, je n'en doute pas, mais s'il vous plaît, ayons la décence de ne pas faire d'amalgame aussi désastreux. Le nazisme ne va pas monter parce que des gens analysent le comportement de Cantat d'un façon qui ne permet pas - pour l'instant- le pardon.

    Vous aimez un peu trop la démesure à mon goût. Les gens qui défendent la cause des femmes ne disent pas que vous ne la défendez pas. Je dis juste que vous vous trompez ici, concernant ce sujet précis, que vous amalgamez et tirez des conclusions démesurées sur des gens qui ont une opinion différente. ces gens ne sont pas une meute qui préparent le nouveau nazisme. Merci de vous calmer un peu.

    Comme l'a mentionné en connaissance de cause Jean Louis Trintignant, Cantat jusqu'au jour d'aujourd'hui s'est "conduit comme une merde", à tel point que cela a poussé sa deuxième compagne au suicide. Qui êtes vous, qui est Wajdi, pour oser le pardonner à la va vite, avec une empathie de composteur, sans avoir l'intelligence de voir que Cantat ne pense qu'à lui, n'a rien fait depuis ce jour qui montre qu'il ait changé? 

    Le pardonner, l'applaudir, alors qu'il n'a fait aucun travail véritable sur lui-même n'est pas lui rendre service, ni l'aimer, ni l'aider. c'est le conforter dans l'idée qu'on puisse remplacer l'oubli par le pardon. Et c'est inacceptable. 

    Quand à vos propres traumatismes, je les comprends, j'ai vu des choses enfant qu'aucune enfant ne devrait voir et mon histoire familiale est très chargée. Cependant, ni les miens, ni les vôtres n'ont leur place ici.  

    Des gens sensés ont le droit de penser comme Mr Trintignant, et de reconnaître que Cantat ne mérite le pardon que s'il apprend la signification du mot : altruisme. 

    Le scandale pour moi, est que l'opinion, la meute soit ignorante et stupide au point de pardonner à un homme qui a tué DEUX femmes, l'une par jalousie, l'autre par égoïsme.

    Pour finir, vous n'avez pas heurté mes 'sentiments' vous avez heurté l'intelligence d'analyse d'une société. 

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      Commentaire :


    10
    karen12
    Samedi 9 Avril 2011 à 21:54

    Quand à Wajdi ou les dirigeants du TNM, je n'ai vraiment pas suivi l'affaire, donc je ne sais pas vraiment de quelles réactions vous parlez. Bien entendu les gens réagissent, mais j'ai du mal à imaginer qu'au Québec, ou j'ai vécu 4 ans, ls gens crachent sur les dirigeants du TNM. Qu'ils boycottent, c'est leur droit le plus légitime par contre.

    Je pense quand même que Wajdi, fidèle à lui même, sait très bien créér l'évènement, et que vous le vouliez ou non, il y a de ça là-dedans aussi.

    De même que la la seule façon de marquer Avignon était de présenter la trilogie dans son intégragralité en une seule nuit a créé le buzz en 2009,  ce qui- reconnaissons-le- était bien pensé mais d'un point de vue purement artistique n'apporte RIEN... ici faire appel à Cantat va créér le même effet. La polémique dans laquelle nous sommes, vous et moi, en train de débattre ici le prouve.  Wajdi est loin d'être un ange, avec un pardon tellement plus inné que les autres. Wajdi aime la musique de Noir Désir, pardonne et ... récupère. J'aimais beaucoup son travail, mais je ne suis pas aveugle. Il est assez intelligent pour savoir qu'après le buzz de la performance à Avignon, celui-ci va prendre le relais. Peut-être, par contre, ne s'attendait-il pas à ce que Jean-Louis Trintignant lui même s'en offusque, avec raison.

    J'espère qu'il n'aura pas l'indécence de nous servir une leçon sur le pardon et la réhabilitation, comme pour apprendre à cet homme magnifique qu'est le père de Marie, que c'est lui qui se trompe quand il affirme que Cantat se conduit toujours comme une merde.

     

    11
    Espritouvert Profil de Espritouvert
    Samedi 9 Avril 2011 à 21:58

    Moi je dis bravo à La Meute pour sa réplique à Karen 12 qui semble être très au courant de tous les détails les plus infîmes de la cause ainsi que de la lettre d'explication du suicide de l'ex-conjointe de Bertrand Cantat. Je vous félicite pour le cran que vous démontrez à défendre votre point de vue. Je demande à Karen 12 de cesser de comparer et graduer des artistes et des crimes. Je n'aime pas l'impitoyabilité de votre jugement. Moi je crois que vous êtes imbues de votre savoir. Vous devriez viser à l'acquis d'une humaine humilité. Vous devriez cesser de piétiner un être déjà abattu et qui doit continuer à faire ce qu'il connaît le mieux. On dirait que la seule chose qui vous contenterait serait la mort par suicide ou meurtre de Bertrand Cantat. Ne seriez-vous pas avide de sang ? Moi je me pencherais sur la question.

    12
    Espritouvert Profil de Espritouvert
    Samedi 9 Avril 2011 à 22:07

    J'aurais dû dire bravo à "Appel" plutôt qu'à La Meute pour votre courage et votre ouverture d'esprit.


    P.S. Lui seul, Bertrand Cantat, sait vraiment ce qui s'est passé et sûrement ni vous Karen 12, mi moi. Cessez donc de faire votre "Joe connaissant" comme on dit en québécois. Merci.


     

    13
    Samedi 9 Avril 2011 à 23:29

    @Espritouvert : Merci. Je savais que je ne ferais pas l'unanimité avec cette prise de position, et je ne m'en offusque pas autrement.  Les débats sont toujours sains, dans la mesure où ils sont faits de façon respectueuse, en toute sérénité, dans un réel effort de comprendre les enjeux et les opinions qui s'affrontent.  Dans ce cas précis, malheureusement, les échanges ont tout de suite pris une tournure hyper émotive, fortement polarisée, et il est vite devenu impossible de débattre sereinement de ce qu'il est maintenant convenu d'appeler "l'affaire Cantat".  L'émotion, malheureusement, prend presque toujours le pas sur la raison.  Quant à karen12, je lui laisse le dernier mot, puisqu'elle y tient tant.  Je relèverai seulement, dans sa dernière diatribe, ces deux phrases que je trouve particulièrement suaves, à la lumière de ses propos : "Vos raccourcis sont affligeants. (...) Vous aimez un peu trop la démesure à mon goût." En rajouter serait une insulte à l'intelligence, en effet... 

    14
    Samedi 9 Avril 2011 à 23:36

    Par ailleurs, on apprenait en dernière heure que Bertrand Cantat se retirait du Festival d'Avignon "par respect pour la douleur de la famille Trintignant", et qu'il n'était évidemment pas au courant que le père de Marie devait s'y produire également au moment où il avait accepté de s'y rendre.  Voilà pour la "sous-merde sans conscience et sans âme"...

    15
    Mexicaine
    Mercredi 13 Avril 2011 à 06:54

    @ karen12

    Vous dites «je n'ai vraiment pas suivi l'affaire, donc je ne sais pas vraiment de quelles réactions vous parlez».

    Lisez les blogues sur Cyberpresse ou ailleurs traitant de cette affaire. Si ce n'est pas là une meute qui se déchaîne, je mange mon sombrero.

    Signé : une ex-coupable.

    16
    dom13
    Mercredi 13 Avril 2011 à 16:57

    Un très bon ouvrage auquel je pense souvent en lisant les réactions à ce type d'article : http://www.bibliosurf.com/Mangez-le-si-vous-voulez

    Appel, merci pour cet article, je m'y retrouve!

    Quelque soit le sens dans lequel on tourne ou retourne ce problème, Hobbes avait raison : "l'homme est un loup pour l'homme"

     

     

    17
    Maryye
    Mercredi 13 Avril 2011 à 22:18

    Bonjour ami québecois, oui je suis française

    Merci pour cet article alors que depuis quelques jours la haine s'est déversé sur Bertrand Cantat, de la part de gens qui ne doivent rien connaître de l'affaire de Vilnius à part  ce qu'en on dit les médias et ils ont dit tellement de mensonges. Vous parlez tous de coups de poing mais en vérité il s'agit de gifles et même si je ne retire rien à la gravité et que ce geste soit impardonnable, taper quelqu'un à coup de poing ou donner 4 gifles à une femme hystérique et complétement saoule ce n'est pareil. Cantat devait rentré en France pour une série de concerts début août et Marie ne voulait pas le laisser partir. Dispute oh combien tragique.

    Je réaffirme que rien ne justifie la violence faite à un autre être humain. Et quand je lis toutes ces paroles de haine, tous ces gens qui hurlent avec les loups je me dis que vous êtes pire que lui, parce que vous déversez votre haine et vous  agissez froidement derrière votre écran.  Et que si il n'y a qu'une seule circonstance atténuante a retenir pour Canta c'est celle de la passion. Dévorante et infernale. Vous savez ce qu'est la passion ? Non ! Je vous plaint. Alors ne jugez pas.

    Si vous voulez que l'humanité avance apprenez a pardonner et personne ne vous oblige a aller le voir sur scène.

    Mimi24, je suis d'accord avec toi au sujet de la justice. Au début il était question que Cantat soit jugé en France. Mais la qualification n'aurait pas été la même. En Lithuanie la qualification de "homicide involontaire par coups et blessures ayant entrainer la mort sans l'intention de la donner" n'existe pas. En France c'est un délit et pas un crime et la peine encourue et de 5 ans maximum. Alors qu'en Lithuanie il pouvait avoir jusqu'à 15 ans de prison. On comprend mieux pourquoi des gens ont préféré qu'il soit jugé en Lituanie et pas en France. Arrêtez de parler de meurtre et d'assassinat.

    Appel, toi qui dit aimer Noir Désir, connais-tu la compilation sortie en 2005 ou 2006, sur le 1° CD,  il y a une chanson dont le titre est "La Chaleur" sortie sur le deuxième album du groupe "Veuillez rendre l'âme..." il faut réécouter les paroles de cette chanson et se dire que  publier CETTE chanson à ce moment là n'est pas innocent. Il y est question de la violence faite au femmes. C'est Cantat qui a écrit les paroles et qui la chante.

    Et puis pourquoi cet affolement pour la venue l'année prochaine de B. Cantat dans votre pays alors qu'apparement il y a déjà séjourné en 2010 et personne n'avait trouvé à y redire.

    Tu as bien raison Delphinecolibri les français ont la mémoire courte et en plus ils sont bêtes parfois. De Gaulle disait "les français sont des veaux..." sans vous vexer amis québécois, certains d'entre vous sont pareils. Et non seulement les humains sont des veaux mais la bêtise les transfome en loup.

    Dom13, bien vu le rapprochement avec le livre de Jean Teulet !

    Bien cordialement

     

     

     

     

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